Trombinettes
Après un an et demi de blog, La Binette internationale compte 21 adhérents, 25 articles, 218 commentaires, 2711 visites et 11954 pages vues.
Après un jour et demi d’existence, La Binette Facebook comptait déjà 38 adhérents, 0 articles, 2 commentaires.
Je remercie donc Benjamin pour son enthousiasme et sa promptitude à créer le « groupe » Facebook de la Binette alors que je me posais 36 questions sur le bien fondé d’une telle entreprise. Sans rentrer dans le grand débat des dangers que l’on encourrait à se jeter corps et âme dans cet océan de transparence qu’est Facebook, je ne peux que me résoudre à l’idée que pour toute une génération, la question ne se pose même pas, c’est dans les mœurs; on y va comme on va dans la rue, l’instinct fera le reste. Il est d’ailleurs assez caractéristique de constater que la moyenne d’âge des adhérents au groupe se situe nettement sous la barre des 40 ans, alors que celle des adhérents au blog passe au-dessus. Moi qui ai pile 40 ans, on comprendra que je me pose milles questions…ça s’appelle le démon de midi !
Bon, ne sombrons pas dans l’ennui de l’analyse, de l’introspection et des remises en questions en tout genre, vous avez franchement autre chose à faire, du genre apéros géants, autopromotions, cliquer sur « j’aime » ou « j’aime pas », vous inscrire sur les groupes du style I Secretly Want To Punch Slow Walking People In The Back Of The Head (1103318 adhérant) ou Pour que Coyotte arrive enfin à choper Bip Bip et lui défonce sa gueule ! (448605 adhérant), créer un Buzz sur la toile ou autre activité Facebook (sarcastique ? quand je vous dis que je suis entrain de passer sur l’autre versant…). Non, vraiment, aujourd’hui, faut faire court, façon Twitter, soit 140 caractères maximum par message (là, j’en suis déjà à 1439).
Bref, pour ou contre Facebook, c’est comme vous voulez, mais c’est quand même grâce à ça que j’ai pu m’amuser à récupérer les 38 trombinettes que j’ai collé sur cette page, et cela sans demander l’autorisation à quiconque (évidemment soucieux du respect de chacun, je m’engage à retirer illico toute photo dont l’ayant droit n’accepterait pas l’affichage sur ce blog). Je sais que l’ère de l’écriture est révolue et que nous sommes revenu à celle du signe et de l’image, aussi, permettez nous de piocher à notre guise dans la matière que vous déposerez sur le groupe de la Binette pour en faire nos choux gras sur le blog. Et plus encore si certain d’entre vous ont quelques réminiscences grammaticaux (allé, au pyre je ferait les correction, mdr), qu’ils n’hésitent pas à nous raconter leurs histoires, quelles qu’elles soient, ici même ou sur Facebook, car, soyez en sûrs, elles viendront alimenter le blog et tout ceux de la famille qui en raffolent.
Pour ma part, Je ne sais pas si c’est mon côté papotin qui veut ça, mais j’adore les anecdotes qui nous parviennent, comme hier celle que nous raconte tante Framboise au sujet de son fils Stéphane. Ce jour là, il y a deux ou trois jours il s’était mis sur son trente et un pour accompagner sa fille Béatrice qui l’avait convié à la soutenance de sa thèse. Comme ils étaient en avance, il décida d’aller chercher un copain de sa fille à la gare d’Orsay. Alors que le train entrait en gare de l’autre côté du quai et que malgré tout, le temps pressait, Stéphane dévala quatre à quatre l’escalier d’un sombre souterrain. En sautant la dernière marche, guidé par les reflets d’un vieux néon à l’agonie sur le sol humide, il vécu la scène au ralentit de son corps entier s’enfonçant dans les eaux glacées, noires et mortes d’un souterrain transformé en égout temporaire dont il était, semble-t-il, le premier et le dernier à avoir touché le fond boueux. C’est ainsi qu’après immersion totale, des pieds à la tête, il refit surface, rassembla ses papiers mâchés et ses idées flottantes (la déclaration en retard peut-être ?), récupéra le copain et assista à la soutenance… Il s’en tire avec parait-il une bonne otite et 10% de pénalité. Un moindre mal après les pluies diluviennes qui ont meurtries la France le même jour.
Et je finis sur deux bonnes notes, en ces temps d’examens, avec deux brèves de comptoirs de vétérans bacheliers que s’échangèrent dernièrement Patrice et Framboise. Deux histoires, deux bonnes notes (ah ! celles là, ils s’en souviennent encore!).
L’un, craignant le pire en face d’un examinateur ronchon et grimaçant ; Mais quelle ne fut pas sa surprise lorsqu’il comprit, voyant celui-ci extraire une aiguille de sous sa toge et lui dire : « vous, je sens que vous aurez une très bonne note ! », qu’en fait c’est le meilleur qui l’attendait.
Et l’autre numismate de Framboise qui, interrogée en économie sur la monnaie et ayant commis l’impasse, disserte à merveille et volontiers sur la découpe, le recuit, la frappe et le brillantage (ah, le brillantage !) des pièces de monnaie ! Et pourquoi pas les nénuphars à Giverny !
Sur ce, courage, chance et audace à tous les bacheliers et autres concourants (ah, les concourants !). Au fait, j’ai un tuyau, pour ceux que ça intéresse, un des sujets philo pour cette année sera : « Faut-il oublier le passé pour se donner un avenir ? ». A vos stylos, à vos claviers, j’attends votre point de vue !